Annoncé au début de l’année 2017, Au revoir là-haut est le sixième film d’Albert Dupontel. Et après nous avoir servi les succulents Bernie, Le Vilain, Enfermé Dehors et 9 Mois Ferme, le plat qui va suivre fait saliver d’avance.

Au revoir là-haut, Bonjour Dupontel


        Il nous fait baver car le film se dote d’un casting 4 étoiles. Et il n’y a pas à dire, tous les acteurs jouent à la perfection leurs rôles. Que ce soit Laurent Lafitte en méchant, Neils Arestrup en père désemparé, Emilie Dequenne en sœur attendrissante ou encore Albert Dupontel en ressortissant de guerre qui galère pour s’insérer dans la société. Mais il faut reconnaître qu’un acteur se démarque de tout le casting : Nahuel Perez Biscayart. La nouvelle révélation 2017 du cinéma français transmet toutes ses émotions au travers de ses yeux dans lesquels nous plongeons notre regard. Pas de doute que celui-ci sera un candidat de taille au César du meilleur acteur ou meilleur espoir l’an prochain.
Du côté de la réalisation, on sent que Mr Dupontel a mis les gros moyens pour nous proposer un grand film. La scène d’introduction prenant place pendant la 1ère guerre mondiale, Albert Dupontel démontre que l’on peut faire des scènes de batailles épiques, de façon réaliste, dans le cinéma français. Pas besoins d’effets à la Michael Bay pour rendre la guerre crédible, il suffit juste de la filmer simplement. Avec l’aide de quelques artifices, bien entendu.
Alors durant 1h55, le réalisateur nous en met plein les mirettes. Que ce soit à travers des travellings d’une maîtrise parfaite, des plans séquences jouissifs ou encore des effets visuels convaincants. Difficile de ne pas s'émerveiller devant la beauté du film. Certains protesteront que les plans séquences ne sont pas toujours justifiés, quand bien même, ils sont impeccables. Les décors sont sublimés par une photographie et des lumières à vous écarquillé la pupille. Quand aux cadrages des scènes c’est bien simple : ils pourraient nous raconter l’histoire du film à eux seuls tant ils sous-entendent de choses. Bref, visuellement rien ne pourra être reproché à Au revoir là-haut, qui fait du neuf avec une vieille histoire.
Mais s’il y a un domaine dans lequel le film excelle, c’est celui des costumes. Et plus particulièrement les masques que confectionne le personnage de Nahuel. Il y en a tellement, qu’il serait bien compliqué de les lister mais si je devais donner un TOP 3 : Urinoir, Bouche mouvante et Oiseau. Ceux qui auront vu le film comprendront, pour les autres, regardez-le ! Un travail d’orfèvre qui a demandé des mois de préparation à Mimi Lempicka. Masque l’artiste !
Et même après tant d’efforts, on enrobe le film d’une bande vraiment originale qui vous fera passer par toutes les envies : rire, frissonner, pleurer et même danser. Christophe Julien a su mettre son orchestre aux harmonies des années 20 pour nous immerger encore plus dans cette époque bien particulière.
Démasqué ce mercredi, dans les salles obscures française, Au revoir là-haut propose un film d’époque moderne. Le tout cousu avec une réalisation soignée, des personnages convaincants et d’une efficacité renversante. Aujourd’hui, saluons le travail d’Albert Dupontel qui officie à la perfection devant et derrière sa caméra. Et nous ne pouvons que lui souhaiter bonne chance pour sa prochaine production. Je vous dis Au revoir de là-haut Mr Dupontel, depuis mon écran d'ordinateur.
Megamagus
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le 11 avr. 2018

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