Quatre années d'horreurs, deux heures d'arts !

On approche de la fin de la guerre qui sera nommée par la suite, "La Der des Der". Au cœur d'une de ces horribles tranchées, nos poilus attendent impatiemment la fin des combats.


Suite à un ordre reçu par la haute hiérarchie, ne faisant pas plaisir au Lieutenant Pradelle étant une personne avide de combat, refuse de l'exécuter car il ne veut pas l'arrêt des combats.


Deux éclaireurs sont envoyés par le Lieutenant Pradelle. Soudain, un coup de feu, puis un autre. La pause de courte durée, les combats reprennent. Et vient l'heure de l'assaut. Les poilus sortent des tranchées baïonnettes aux canons et chargent vaillamment sur l'opposant allemand malgré les tirs, et la déferlante d'obus. L'horreur tout autour des soldats, quand, le soldat Maillard tombe sur les corps des deux éclaireurs.


Tués tout deux d'une balle dans le dos. Le tir ne venant que du côté français et plus précisément du Lieutenant.


Un obus, tombe et enterre le soldat Maillard, condamné à une mort lente. Mais le soldat Péricourt le déterre et le sauve jusqu'à un autre obus qui le fait devenir gueule cassé.


Ce qui en suit, n'est que très peu jovial, un à l'hôpital, l'autre essayant de survivre. Ils finissent par monter une escroquerie sur des monuments aux morts.


Un synopsis assez complet, mais qui est difficile à mettre en image. Un contexte qui reste dans l'esprit de tous comme un moment d'horreur pour le monde. Et une esthétique à donner tout en gardant une histoire qui tient la route.


C'est là que Dupontel à réussi son coup. Il a réussi à nous plonger dans le cœur de cette guerre des bouchers, avec l'intensité et l'horreur des combats qui restent toujours aussi palpables. Puis une succession de sentiments qui se déchaînent au fur et à mesure des désillusions, espoirs et douleurs de chacun.


Des personnages tous aussi attachants qu'unique. Entre les deux personnages principaux qui forment étonnamment complémentaires. Comme si étaient mélangés la spiritualité (Péricourt) et la matérialité (Maillard). Et que le seule lien permettant d'avoir une alliance parfaite est la petite Louise.


Une histoire pleine de péripéties, organisées tel un drame, avec des personnages tout d'abord détruit par la guerre, puis enfin un espoir et une prospérité qui sera finalement interrompu, puis la touche finale, la fin du film.
Le soldat Maillard raconte toute l'histoire à un commandant de gendarmerie au Maroc, lors d'une arrestation et finit par dire ce qui est arrivé de son compère :


Edouard Péricourt, retrouve enfin son père. Et finissent pas s'ouvrir l'un à l'autre et refermer les blessures du passé.


Suite à cela, le commandant, dit à ces hommes de partir et qu'il finit la déposition. Mais...


Il finit par tout simplement faire comprendre à Maillard qu'il va le laisser "s'enfuir", car, ce soldat à enfin expliqué pourquoi son fils est mort sur le champ de bataille. Tué par le Lieutenant Pradelle, il était l'un des deux éclaireurs.


A ce film, je ne conclurai que par un seul mot : Sublime.

Lou_21
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le 14 nov. 2017

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Lou_21

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