Adieu
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le 28 oct. 2017
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Du rythme, de l’action, des grandes scènes avec de nombreux figurants, de belles images d’intérieur, bref, ce qu’il faut pour que le spectateur ne s’ennuie pas. Le récit n’est ni banal, ni prévisible. L’époque (1918-1920) est traitée de manière vraisemblable. Pourtant, il est difficile d’entrer dans ce film en adhérant aux personnages. On reste à distance dans la guerre comme dans la paix. L’étalage des horreurs militaires ne fournit qu’un prélude inutilement cruel à l’aimable histoire de Pieds Nickelés qui suit. Il en découle une cohabitation bancale du drame et de la comédie. L’inspiration artistique de l’homme à la gueule cassée est illustrée par des masques renvoyant à des citations : le masque cubiste n’est pas mal, celui en forme d’urinoir non plus… cependant les clins d’œil à Picasso ou à Duchamp ne nous éclairent pas sur ce que ressent l’homme brisé qui les porte. Quant à Albert Dumontel qui joue l’un des premiers rôles tout en assurant la mise en scène, on a parfois l’impression qu’il a oublié de se diriger lui-même. Sa vision de la grande guerre est celle d’un Louis-Ferdinand Céline sans méchanceté. Or, il ne suffit pas de montrer du doigt quelques salauds : le lieutenant, le père, le maire, etc. , il semble qu’il faudrait, pour être crédible, adopter le point de vue nettement plus sombre, celui qui reprend à son compte l’échec de la civilisation et la brutalisation de la société. Un film généreux qui donne beaucoup mais ne choisit pas assez ses objectifs et, au bout du compte, en fait peut-être un peu trop.
Créée
le 10 déc. 2017
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