Au revoir les enfants est un superbe film français écrit et réalisé par Louis Malle qui met en scéne sa jeunesse a travers le personnage de Julien Quentin (joué par le très bon Gaspard Manesse) un élève d'origine Bourgeoise d'un lycée catholique qui va être intriguer par un nouveau venu qui se nomme Jean Bonnet (joué par le très bon Raphaël Fejtö) un garçon fier, mutique et mystérieux qui devenir son ami, avant qu'il découvre que son veritable nom est Kippelstein... un jeune juif... qui sera par un froid matin de janvier... emmené (avec deux de ses amis et le Père Jean (joué par l'excellent Philippe Morier-Genoud), un résistant clandestin (qui va prononcer la phrase la plus déchirante du film... Au Revoir les enfants...) par la Gestapo, suite à une dénonciation de Joseph (joué par le très bon François Négret) une sorte de Lacombe Lucien... Le réalisateur avait déjà abordé le sujet de la collaboration dans Lacombe Lucien (son autre chef d'oeuvre) où le personnage principal était un collaborateur.... comme le personnage de Joseph dans Au revoir les enfants.... Par ailleurs, Louis Malle décrit le personnage de Joseph comme « le petit cousin de Lucien »... Mais on peut aussi faire un parallèle entre Au revoir les Enfants et un autre film de Malle, Le Souffle au cœur, concernant le thème de la relation fusionnelle entre la mère (jouée par l'actrice Francine Racette dans le film...) et le fils, le père absent et le milieu bourgeois. Dans les deux films se trouve aussi une scène quasi identique, lorsqu'un prêtre touche la jambe du garçon lors de la confession (dans le premier film cette scène évoque plutôt un attouchement alors que dans le second il s'agit d'un geste tout à fait innocent)... Ce très beau film est en partie autobiographique... Car Louis Malle a vécu cette histoire qui a longuement occupé son esprit, selon ses propres dires : « Pendant longtemps, j'ai purement et simplement refusé de m'y attaquer, parce que cet événement m'avait traumatisé et qu'il a eu une énorme influence sur ma vie. »... Enfin bref, le cinéaste signe l'un de ses plus beau long métrage aprés Ascenseur pour l'échafaud, Le Feu follet, Le Voleur et Lacombe Lucien... Voire même l'un des plus film français des années 80... si ce n'est pas le plus beau.