À la source de l'Histoire
S'inscrivant dans la lignée des films d'aventures réalistes comme le furent « Stanley et Livingstone » ou beaucoup plus récemment « The Lost City of Z », « Aux sources du...
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le 13 août 2020
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S'inscrivant dans la lignée des films d'aventures réalistes comme le furent « Stanley et Livingstone » ou beaucoup plus récemment « The Lost City of Z », « Aux sources du Nil » aborde un sujet très peu traité au cinéma : la recherche de la fameuse source du Nil (comme son titre l'indique), dont nous avons su pendant longtemps le point d'arrivée sans en connaître l'origine. L'occasion d'un voyage en décors naturels parfois somptueux, que la copie un peu passée ne met malheureusement qu'à moitié en valeur. L'ensemble est bien contextualisé, que ce soit quant à la motivation sans faille des britanniques de percer ce secret africain ou les rivalités entre nations voisines, prise en compte de la religion... Cela reste discret mais donne une assise convaincante pour encadrer le récit.
Sans être captivante, cette expédition parfois très violente, que Bob Rafelson ne cherche nullement à aseptiser, nous plonge au cœur d'une Afrique sauvage magnifique et (très) dangereuse, où les différentes rencontres peuvent s'avérer aussi riches que meurtrières, à l'image du passage très brutal avec le
« roi » Ngola et son « premier ministre » à l'influence néfaste rappelant presque le Jafar d' « Aladdin ».
Sans jamais négliger l'aspect humain, notamment à travers la relation assez complexe liant Richard Francis Burton et John Hanning Speke
(y compris l'homosexualité latente entre les deux hommes, toutefois seulement effleurée),
ni faire preuve d'un quelconque mépris avec le peuple noir, présenté dans toute sa diversité (coucou, Joe Biden), évitant toute forme de caricature.
À noter, enfin, l'apparition savoureuse de quelques figures historiques de l'époque
(l'échange entre Burton et Livingstone est savoureux),
sans oublier ce beau second rôle interprété avec ferveur par Fiona Shaw en (future) épouse éprise de liberté. Sans susciter l'enthousiaste, probablement par son léger manque de souffle ou une bande-originale peu marquante, « Aux sources du Nil », mené par un duo Patrick Bergin - Iain Glen convaincant (notamment le premier), dont l'attachement mutuel prendra une tournure inattendue
à travers ce potentiel débat qui n'aura finalement jamais lieu,
fait preuve, au-delà de son grand intérêt historique, d'un professionnalisme sans faille et d'une noble volonté de toucher le plus large public possible : une réussite.
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le 13 août 2020
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