Le scénariste a du se pendre.
Typiquement le film qui est capable de détruire tout ce qu'il a construit en répondant aux sirènes de la mode (de l'époque).
Tout, mais tout était là. La filiation au cœur d'une famille modeste qui essaye de s'en sortir, la camaraderie particulière des secouristes, le spectaculaire, le paysage social, les manigances politico-financières, le policier, le thriller psychologique, même l'aspect quasi fantastique...Bref, l'exploitation du sujet était totale, foisonnante, maligne et formidablement construite.
Malheureusement Howard était encore à l'étroit dans sa vision de cinéma, et n'avait toujours pas ce subtil mélange de cojones et de raffinement pour pousser le potentiel du film à son paroxysme. Les scènes de montage, les ralentis, l'envie de pousser le spectaculaire, les petites phrases de branleur de trop, les musiques,...tout à un moment vient dater le film, saper ses forces, stopper l'immersion.
Le film se suit cependant sans trop de déplaisir, je pense, mais on ne peut clairement pas le considérer comme une réussite filmique. Cela étant, ma note vient appuyer un scénario de premier ordre.