Time Bandits est le premier film de Gilliam qui proclame bien haut son indépendance. Il est lui aussi réalisé avec plusieurs de ses compères des Monty Python, mais il n'essaye pas de faire un patchwork passéiste. Le style carton-pâte du réalisateur prend son envol.
En revanche, il s'accroche à autre chose : le foyer britannique. Les Monty ont commencé dans la moquerie pure et simple, et si la critique de la cellule familiale est présente dans Time Bandits, il n'en reste pas moins un film adressé à tous, presque mou.
Il y a une différence entre faire du cheap exprès et se ficher de ce qu'on est fait avec. À mon sens, le film tombe dans ce panneau comme dans un trou. C'est rigolo quandl les acteurs s'emmêlent dans leurs costumes et l'on voit que les acteurs s'éclatent entre eux, mais il semble que Gilliam a fait ce film pour lui-même, voire pour ses propres yeux d'enfant.
Ayant de l'admiration pour Brazil, je n'ai pas de mal à mettre Times Bandits dans la même case de « brouillon de transition » entre la troupe des Monty et la carrière solo de ses artistes. Je reconnais d'ailleurs déjà le Gilliam à venir dans certaines illuminations, mais à part quelque admiration pour une formidable folie des costumes, cet opus ne m'évoque rien qui justifie que je me le remémore.
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