Banlieue deb

Il faut reconnaitre à ce film une seule chose ; il ose. Alors que tant d'écrivains, de scénaristes, d'auteurs s'angoissent devant une page blanche, en espérant intéresser, troubler, passionner , il existe une génération de tacherons cyniques qui, entre deux cafés, vont pondre des insultes à l'intelligence humaine. B13 fait parti de ces produits; Tout a été dit sur la bêtise crasse de l'ensemble, le coté gentils jeunes/méchants flics, les acteurs (euh...cascadeurs plutôt) en surrégime, le scenario totalement con qu'on en pleure de rire (une explosion nucléaire pour nettoyer une banlieue à coté de paris, bien sur bien sur, c'est la version cinéma du nuage de Tchernobyl); Outre la furieuse impression d'être pris pour un demeuré par le cinéaste et sa maison de production, je garde en mémoire une scène.

La scène. "The" scène. "The" climax.

Imaginons que vous soyez un méchant très méchant qui veut tuer des gentils djeuns avec une bombe (des djeuns méchants mais en fait non, c'est la vilaine société qui les force).

Vous mettez quoi comme code ultra sécurisé, en acier massif, pour désamorcer la bombe, genre "vous y arriverez pas à temps; ah ah ah" ?

Langue au chat ?

Ok, je vous dis

Vous tapez 17/03 soit le jour ou nos héros sauvent le monde - ca tombe bien c'est le jour ou la bombe doit exploser...

Et B13, comme le titre du navet en or, ca tombe bien c'est la ou on est...

La on s'incline bien bas, en pensant à la réunion de production chez Europacorp ou quelqu'un a du dire à la lecture du scenar "put; c'est génial comme idée " et a validé

Comment vous dire mieux le cynisme de ce machin ?