S’agissant d’une des rares adaptions ayant encore échappé à ma cinéphagie, c'est sans grandes attentes que je me suis lancé dans ce film. Effectivement, ça ne vole pas haut, dans une sorte d’univers dystopique/post-apo à la Mad Max et un mélange assez facile du fascisme que ça en devient caricatural et risible, mais ce n’est pas aussi catastrophique que ce à quoi je m’attendais. Le film a plusieurs intrigues à raconter, mais n'en raconte au final aucune et se perd dans des personnages sans dimensions.
Il y avait du potentiel, mais clairement on a à faire là à l’exemple typique de l’intrigue qui n’aurait pas dû obtenir le feu vert pour devenir un film. Le vide scénaristique est comblé par des clichés en pagaille, on a un lot de scènes qui n’ont absolument aucun sens, l’évolution des personnages est sans aucune logique, les moments dramatiques son ratés comme les moments comiques. Et puis, je sais pas, mais il y a cette sensation de gêne dans ce film, où on se dit mais pourquoi ?
Le casting est un néant total. Je pense notamment à Pamela Anderson dont la prestation est une usine à face palm, mais soulignons également Temuera Morrison, Udo Kier, Xander Berkeley ou que sais-je… Ou que notre regard se pose, c'est une véritable désolation. Reste le côté technique qui, étrangement, est le point le plus intéressant du film. Non pas qu’il soit réussi (soyons franc, c'est bien au niveau du nanard qu’est ce film), mais il y a quelques idées ici et là, plusieurs plans ont un cadre qui fait très comics book. Et s’il fait très version cheap/nanardesque de Mad Max, le film vieillit au final, aussi bien que de grosses productions similaires telles que Waterworld.
Bref, ne nous voilons pas la face, Barb Wire est non seulement un film naviguant à la frontière entre le navet et le nanar, malgré quelques rares bonnes idée, mais aussi un de ces rares films gênant à regarder. Une sorte d’expérience à tenter par curiosité.