Ce film poignant provoque chez le spectateur un véritable malaise. L'histoire d'une bande d'amis qui petit à petit sombredans le cercle infernal qu'est celui de la drogue.Tout au long, on prête une attention tendue et un intérêt désespéré au destin brisé de Jim, jeune homme féru de basket. Celui-ci s'enfonce au plus profond du chaos, tant et tant qu'aucune remontée ne semble envisageable. Et comme on ne voit pas d'issue, on s'attend au pire, même si au fond on se demande si c'est possible...

Di Caprio était déjà classé dans la catégorie "acteurs d'exception", chaque performance surpassant la précédente dans des rôles aussi divers que possible. Il n'avait plus rien à prouver, et il a trouvé moyen de le faire...Si l'on savait, en ayant vu Gilbert Grape, que son talent était déjà autrefois celui qu'on lui connaît de nos jours, on était loin de se douter qu'il avait si vite réédité l'exploit.
Pas une seconde on ne doute de son jeu. L'affreuse transformation qui opère lentement en lui est illustrée avec brio : d'une scène à l'autre, on voit les cernes s'enfoncer d'avantage, les yeux s'injecter d'un rouge plus répandu, les lèvres pâlir, et Jim perdre toute espèce de raison et d'humanité. La marque de la dépendance s'est incrustée en lui, et semble l'être pour toujours.

Coup de cœur pour cet échange mère/fils à travers la porte. Toute la cruauté de cette scène nous pénètre, et l'émotion est à son apogée devant cet affligeant spectacle. On voit la mère se désintégrer chaque seconde un peu plus devant ce choix atroce, tandis que le fils se noie dans une folie de plus en plus profonde.

De nos jours, les enfants n'ont peut-être plus peur de rien, et sont sûrement blasés de tout. Mais peut-être que certains d'entre eux seraient moins tentés de toucher un jour à la drogue si on les amenait à voir ce film...(le cinéma à l'école, de toute façon, c'est une idée qui me plaît :D)

Ce film prend aux tripes, tellement qu'on en est mal. L'envie de vomir nous prend, et il faut une bonne heure après les derniers instants pour émerger enfin. Entre larmes et nausées, The Basketball Diaries ne laisse pas indifférent et marquera en vous des souvenirs indélébiles, au fer rouge et au plus profond de votre chair...

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le 10 mars 2012

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emmanazoe

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