Pour les tomates pourries, c'est par ici !
Voilà, nous y sommes.
Avec - Batman Begins - Christopher Nulan, beginner parmis les beginners en la matière, adapte à sa sauce le justicier le plus fameux de tous les temps...petit prétentieux va !!
Il procède tout de même avec ordre. Ce "begins" supposant un "following", montre l'apprentissage de Bruce. Au début de l'histoire Bruce est un froussard, et a donc un énorme morceau à se fader pour dompter ses peurs, passage obligé, primordial et préliminaire au cassage de méchants. Heureusement a t-il à ses côtés le bon Alfred, qui n'a pas pris une seule ride en 20 ans, depuis la mort des Wayne. C'est pas montré dans le film, mais les connaisseurs savent bien qu'Alfred s'entraîne comme un dingue, 2000 abdos et un semi-marathon tous les matins, avant d'aller servir le jus de Kiwi à l'autre glandeur de Bruce qui pionce en attendant. Il lui faut au moins ça pour tenir la cadence et nettoyer tout seul les 347 chambres du manoir...pauvre vieux...moi ça m'a fait mal de le voir trimer.
Nulan a aussi embauché Morgan Freeman qui tient le rôle de magasinier. Ce type peut avoir n'importe quel script entre les mains, de - Slevin - à - Levity - , ses prestations sont toujours les mêmes.
Morgan, si tu continues, je vais retirer mon "j'aime"...
Voilà donc pour les plus proches collaborateurs de la chauve souris, en somme, rien de bien fameux.
Les parents de Bruce se sont faits refroidir, léguant à leur fiston une gigantesque société et un gros paquet de pognon. Une chance que les créateurs de Batman aient pensé à ce détail, Christopher Nulan aurait à l'évidence eu plus de difficultés à faire rêver le spectateur avec le clochard du coin. Ce qui me donne bien l'envie de lui tirer des pierres et finir par le pousser dans le fossé. Avoir du pognon à plus savoir qu'en foutre c'est scénaristiquement trop facile, et ça ne gomme en aucun cas le manque de générosité dans la réalisation.
Pour faire l'histoire, nous attendions un méchant. Un vrai méchant, un dur méchant, un pur méchant qui pète et qui pue, qui a du poil sous les bras et des doigts crochus. Le casting de ce côté semble avoir manqué de temps pour remplir sa mission, ou peut-être ont-ils privilégié le commerce de proximité ? Celui qui nous est livré manque d'envergure, de charisme. Il n'a de beau que sa cravate et son après rasage, et ça colle pas vraiment avec l'ambiance crasseuse de Gotham. Je m'aventurerai pas à évoquer le rôle de Liam Neeson, je risque de m'emporter. A l'inverse de Morgan il peut être très bon, comme mauvais, et là, c'est plutôt bad.
La faute à la mise en scène qui manque de pertinence, de réflexion et surtout d'auto-critique. Les scènes de baston censées nous en mettre plein la vue sont saccadées, la caméra colle les personnages et manque de profondeur, de clarté aux moments clés. Au final, on voit difficilement ce qui se passe.
Faudra pas être rancunier, ça serait s'interdire de profiter de la suite.
(SPOIL)
D'autant que le jocker est annoncé pour le 2, comme si cette dernière scène cachait une forme d'excuse pour ce galop d'essai pas vraiment convaincant.
Voilà, nous y sommes.
Jetez moi maintenant vos tomates pourries qu'on en finisse...
http://www.senscritique.com/film/The_Dark_Knight_le_chevalier_noir/critique/17851506
http://www.senscritique.com/film/The_Dark_Knight_Rises/critique/17851825