Découvert dans les salles obscures en 2005, puis revisionné plusieurs fois depuis, cela faisait pas mal d'années que je n'avais pas revu ce film. J'en avais le souvenir d'un film long, manquant de rythme, tellement The Dark Knight lui semblait par la suite supérieur.
C'est d'un oeil nouveau que je redécouvre ce chef d'oeuvre servant d'introduction à la trilogie de Nolan ayant pour thème le (super) héros de Gotham City.
Avec le recul, je m'aperçois que rien n'est laissé au hasard, que ce soit le casting (du rôle titre jusqu'au moindre petit rôle), ou bien les dialogues ayant plusieurs niveaux de lecture et un contenu qui mettrait une migraine aux dialoguistes de Marvel Studio (je sais, c'est réducteur...).
Que le rythme est là, que le temps est pris d'installer les divers éléments: c'est une réelle volonté, le film se voulant être une représentation épique des origines dans un ordre chronologique:
il n'en pouvait être autrement.
Le parti a été pris de s'inspirer d'oeuvres modernes majeures bâties sur le personnage. Les amateurs ont bien entendu compris qu'il s'agissait d'un film d'origines, où l'on a marié le passé commun de Bruce Wayne et de Ra's Al Ghul découvert dans les années 70 dans le comics, ainsi que le Batman Year One de Miller narrant les premières aventures nocturnes de la chauve-souris dans la cité gothique.
Beaucoup de prétentions, un lourd cahier des charges pour une vision moderne, réaliste, devant passer après la vision (poétique mettant l'accent sur le côté) gothique réalisée par Tim Burton toujours dans le bon souvenir des fans...
Pari tenu, pouvant être mis au rang d'étalon mètre du "film d'origine" de super héros moderne.
A revoir, celui-ci n'ayant pas à rougir de l'absence d'un Joker...