Bien que n’étant pas un expert dans l’histoire de Batman, j’ai bien eu l’impression de retrouver les principaux éléments des débuts du super héros. Il est amusant de souligner que le premier super-personnage présenté après Batman ne soit pas le Joker (qui est évoqué à la fin du film), mais Catwoman.
Certains critiquent la non-originalité du film, qui ne fait que reprendre à la lettre le comics du même nom. Il est vrai qu’il ne faut pas regarder ce film en espérant en voir autre chose que le comics dont il est inspiré, mais n’est-ce pas une bonne chose ? Parfois les adaptations sont haïes car elles prennent trop de liberté, et bien ici, ce n’est pas le cas. Celui qui voudra regarder le film sans avoir lu la bande originale pourra le faire sans problème, car il n’y a aucun prérequis pour apprécier ce bon film, malgré quelques faiblesses graphiques, au niveau des personnages.
Cependant, l’atmosphère légendaire de Gotham, à savoir sombre et menaçante, et très bien représentée ici, ce qui est d’autant plus important que Gordon découvre la ville pour la première fois, il fallait donc bien qu’il comprenne dans quel chaos celle-ci se situe.
J’ai beaucoup apprécié ce film, car on y trouve les premières hésitations de Batman, c’est-à-dire « je veux lutter pour la justice, mais comment ? », ainsi que les premières affaires de Gordon, au sein d’une police corrompue à l’extrême. La vie amoureuse du détective est aussi intéressante, cela prouve que tout, chez Gordon, est désordonné et perdu: sa vie de famille (il regrette d’avoir fait un fils ici, dans « une ville sans espoir »), son lieu de travail et le cadre même de la ville (la police corrompue dans une ville où le crime règne).
En bref, pour un film de cette durée, les piliers de l’histoire de Batman sont admirablement posés, et l’histoire est d’autant plus touchante que l’on sait que le super héros et le commissaire n’en sont qu’à leurs débuts...