« Let me sing you a waltz, about this lovely one night stand» chantait Julie Delpy dans les derniers instants suspendus de Before Sunset. Éloge d’un coup d’un soir, déclaration d’amour et sourires en coin. On avait quitté Céline et Jesse en musique, avec une valse, puisque la parole ne suffisait plus à dire les sentiments. Jesse avait répondu avec une version live du merveilleux Just in Time de Nina Simone. Ils s’étaient trouvés à temps, juste à temps.
Neuf ans plus tard, et donc dix-huit ans après le lever de soleil du premier opus, on retourne prendre des nouvelles de nos deux amoureux, toujours un peu pressés. Neuf ans d’amour ont passés, deux adorables petites filles sont nées, et le fils de Jesse a bien grandi. C’est d’ailleurs sur ces deux là que s’ouvre le film, et si le jeune adolescent quitte vite l’écran, il restera au cœur du film. Le « vieux couple » est cette fois-ci en Grèce, vieille civilisation s’il en est, et on nous jette dans leur vie alors que leurs vacances s’achèvent. Un été dans le Péloponnèse, dans le pays « où est né la tragédie » : Céline remarque ainsi qu’elle s’attendait à ce que quelque chose de terrible arrive. La trilogie de Linklater a en effet en commun avec la tragédie cette tendance à vouloir resserrer l’action, à adopter l’unité de temps et même de lieu puisque c’est toujours une ville prise à échelle humaine et arpentée dans une forme de continuité (souvent truquée comme le parisien pouvait le remarquer dans Before Sunset) qui tient lieu de décor. Mais quelle tragédie va se jouer ici ?
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