Un Bis plutôt pas (ter)ne

S’il y avait tout à craindre de cette comédie au pitch déjà vu, s’appuyant uniquement sur son duo vedette et piloté par un Dominique Farrugia qui était bien plus en verve quand il était Nul, le résultat est pourtant une vraie bonne surprise. Certes, le film ne prend pas beaucoup de risques (mais on a trop souvent vu Farrugia partir en sucette dans ses films pour lui reprocher ici une certaine sagesse), il reprend des situations déjà vues, joue la carte des sentiments (l’amour filial, l’amour de LA femme), est plutôt paresseux dans sa reconstitution, mais c’est conduit avec charme et autorité, et cela ne manque, bien sûr, pas d’humour.

Si de nombreux gags sont dévoilés dans la bande-annonce (il faut bien attirer le chaland…), il n’empêche qu’ils sont bien présents et pertinents. Le ton y est davantage doux-amer que délirant, et il se dégage de l’ensemble (pour ceux qui étaient jeunes dans les années 1980) une évidente nostalgie pas bien difficile à faire naître mais réussie.

Ce n’est pas la comédie du siècle, elle n’invente pas grand-chose, mais elle est efficace. Le duo étant particulièrement inspiré (Kad Merad parfait en faux révolté, Franck Dubosc très juste en fils repenti), la sauce prend encore plus facilement. Un vrai moment sympathique, malgré ses évidentes maladresses et ses quelques ratés, bien loin devant Les Tuche, Camping ou autres films du genre dont on a fait d’incompréhensibles reliques.