8.5: Black Men can be cops
1973, Colorado: Ron Stallworth, jeune inspirant de police noir, se sent concerné de près par les actions menées tant par le KKK que par les Black Panthers. Avec son coéquipier blanc et juif, Flip Zimmermann, ils décident d'intégrer le Clan en endossant tous les deux la même identité de Ron, le véritable ne parlant que par téléphone, le second se montrant sur place avec comme objectif de rentrer en contact avec le grand Maître, David Duke. Mais sa garde rapprochée veille au grain.
Le voici donc ce grand prix cannois, et pour Lee, l'occasion, après Malcolm X, de rendre hommage à cette p...ain d'histoire vraie, comme mentionné en introduction.
Pour se faire, le réalisateur ne se contente nullement d'un biopic, il réécrit littéralement l'anecdote sous la forme d'un western spaghetti urbain satirique. Cette démarcation s'avère brillante: elle provoque à la fois un effet satirique sur ces blancs incapables de reconnaître un intrus, et les Noirs se disant opprimés mais se comportant comme tel. Les éclats de rire sont bien présents et le duo Driver-David Washington prodigieux, y est pour beaucoup.
Les deux heures 15 minutes, on ne les voit pas passer, à tel point que l'issue pourrait sur le moment paraître trop brève, s'il n'y avait cet autre retour à la réalité où la patte de Lee fait mouche et provoque la réaction que plus de 40 ans après, les divisions raciales sont toujours présentes.
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