C’est un film qui, comme tout les films de Spike Lee, ne laisse pas indifférent c’est le moins que l’on puisse dire. Le réalisateur, qui aime les situations polémiques et souhaite renouer avec les moments fort de l’histoire de l’Amérique, pas uniquement ceux qui ont fait les moments glorieux mais plutôt ces parcelles d’histoires que l’on n’aime pas exhiber et que l’on souhaitera plutôt enfouies au fond des oubliettes.
Spike Lee filme les personnages fort tel Malcom X, mais dans ce film il s’agit d’une approche collant plus au personnage de Ron. Toujours le porte-flambeau de la cause des noirs américains, dénonçant le racisme dont les siens ont été victime durant des décennies. Spike Lee, allie le documentaire en donnant des images fortes et poignantes en s’aidant de documents d’archives notamment avec la narration d’Harry Belafonte sur le sort de Jesse et plus récemment les évènements de Charlotteville. A aucun moment Spike Lee ne tombe dans le ridicule ou l’exagération, tout est savamment dosé.
La signature de Spike se retrouve également dans ce long métrage. Le personnage principal défend une cause, celle de la libération des blacks, mène en parallèle sa vie privée et son travail. Accompagné de femmes fortes, monologue devant la caméra et effets d’images.
Le clou du film est de s’introduire au sein du KKK avec l’aide de Flip (Adam Driver). IL rencontre ainsi l’un des membres du clan, Felix (Jasper Pääkkönen), une tête brulée, suspicieux et instable.
Jasper Pääkkönen assure la son talent. Déjà connu internationalement pour plusieurs de ses films et séries, il campe dans le personnage de Félix un membre du KKK fort crédible ou il peaufine la cruauté de son héros . IL est probable que nous le retrouverons dans le futur dans un film de Spike Lee, ce dernier étant venu en octobre faire une courte visite à Helsinki.