C'était très bien.
Déjà ça tabasse pas mal niveau réalisation, on y trouve évidemment une grosse patte année 70 avec son grain sur l'image, le flou lors des prises lointaines et j'ai beaucoup aimé les petites incrustations qu'il y a de temps ( genre les affiches de film ). Ca fait du bien de revoir Spike Lee faire quelque chose de bien au niveau de la réalisation, c'était pas arrivé depuis Inside Man.
J'ai bien aimé le ton du film avec son alternance entre l'humour léger ( franchement bien foutu, j'ai beaucoup rit durant certains moments ) et des passages plus grave, souvent mis en scène en parallèle. J'ai par contre été un peu perturbé par la fin mais j'y reviendrais plus tard.
Cöté interprète, c'est du tout bon même si la galerie de personnage secondaire est finalement peu étoffé et qu'on se trouve surtout avec un trio John David Washington, Adam Driver et Topher Grace ( vraiment excellent en David Duke complètement teubé ) qui font un excellent taf.
Ma crainte concernant le film concernait surtout sur comment Spike Lee allait traiter le sujet je l'ai retrouvé relativement soft et juste : les blancs ne sont pas tous des méchants, les policiers ne sont pas tous des enculés.
Pour revenir à la fin ( que je met en spoiler même si elle n'a rien à voir avec l'intrigue du film en lui même )
elle est composée d'image d'archive très récente ( 2017 ) et ce que l'on y voit est d'une brutalité absolument glaçante et contraste violemment avec la légèreté de la plupart du reste du métrage. C'est simple, j'ai retenu mon souffle dans les trois dernières minutes, je m'y attendais pas, c'était évidemment des choses dont j'étais au courant mais je ne m'étais jamais attardé sur les images et ça a été un choc. L'hommage de fin est très fort aussi dans le message qu'il porte.
Il faut se préparer à cette fin, elle est froide, terrifiante et amère mais c'est exactement ce qu'il fallait comme conclusion.