Un film marquant.

BlacKkKlansman nous raconte l’histoire de Ron Stallworth, le premier policier afro-américain engagé à Colorado Springs, qui est parvenu à infiltrer le Ku Klux Klan. Inspiré de faits réels, ce film est, jusqu’à présent, l’un des meilleurs que j’ai vu sur le racisme et l’oppression.

Bien que l’histoire prenne place dans les années 70, les problèmes abordés sont encore très actuels (avec Trump et la montée de l’ultra-racisme aux Etats-Unis). Spike Lee fait d’ailleurs de nombreuses comparaisons entre son film et l’Amérique de nos jours.

Des plans magnifiques, plusieurs scènes réellement poignantes et un très bon casting seraient déjà assez de raisons d’adorer ce film, mais BlacKkKlansman se fait également remarquer par sa bande originale (Terence Blanchard) qui est tout simplement magnifique. Elle s’adapte extraordinairement bien au contexte, aux images, à l’ambiance, etc, et le thème récurrent est plusieurs fois “remodelé” aux besoins des différentes scènes, chose que je n’avais jamais entendue ou du moins remarquée dans d’autres films et qui marche, ici, particulièrement bien.

BlacKkKlansman se conclut par des images d’archives de discours et de manifestations (notamment des vidéos de Charlottesville) récentes et particulièrement dures. C’est le passage d’un film au ton assez humoristique à cette fin, qui nous ramène subitement et violemment à la réalité, qui nous rappelle que ces gens existent, et surtout, agissent encore.

Certains pourraient trouver que, malgré les images d’archives, ce film est trop “soft”, mais je trouve que c’est justement ce contraste qui le rend si marquant.

BlacKkKlansman est pour moi un très grand film, qui vaut définitivement la peine d’être vu (si possible sur un grand écran et avec un bon son).