En 1995, Steven Brill faisait avec La Colo des Gourmands ses premiers pas derrière la caméra en tant que réalisateur débutant. Un début pas si anodin que ça lorsque l’on sait que cette comédie a également dévoilé un scénariste géant, Judd Apatow. Le film n’était pas terrible, un constat largement excusé. Brill fait alors la connaissance d’un certain Adam Sandler, qu’il fait tourner sous sa jonque deux fois en 2000 et 2001. S’en suivent trois productions au succès très timide. Il revient alors en 2014 prêt à prouver qu’il n’était pas utile de douter de son talent, et offre à travers Blackout Total son propre Very Bad Trip sauce crème anglaise. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une certaine saveur d’amertume joue avec les sens du spectateur, conscient qu’un ingrédient aurait pu faire la différence. Après Kevin Smith, Steven Brill est probablement le second réalisateur à croire en Elizabeth Banks, une actrice très sous estimée à Hollywood. Pétillante, pleine de vie, attachante et maladroite, l’actrice est inévitablement le gros atout charme d’une comédie qui tombe très souvent dans la facilité. Une cruelle déception qui doit également son semi échec à cette mode virulente d’en faire le moins possible en hypnotisant un public parfois trop focalisé sur ce qui donne à voir et non à réfléchir.