C'est en 1934 que commence l'aventure. Le chantier pour la création du film majeur pour l'histoire du cinéma d'animation, qui fera travailler près de 800 personnes avec un budget d’environ 1 500 000$, et qui se terminera 3 ans après, à la première du film le 21 décembre 1937, il y a exactement 77 ans. Subissant les railleries d’Hollywood, Walt Disney tiendra bon et le film deviendra, à la surprise générale et à partir de ce jour, le plus gros succès du cinéma hollywoodien depuis ses débuts.

Aujourd’hui encore, Blanche Neige reste le plus gros succès des studios Disney. Tout a été mis en place pour nous transporter dans ce monde merveilleux. De la musique de Leigh Harline et Paul J. Smith qui s’accorde parfaitement avec des chansons devenues célèbres (Je souhaite, Un jour mon prince viendra en passant par le mythique Heigh-Ho) que l'on se plaît à fredonner. De même, les personnages, magnifiquement dessinés, Blanche-Neige en tête, nous fait regretter le peu de considération fait au Prince qui est relégué au rang de caméo, avec une B-N qui a pris des rides, mais pas au visage ici, demeurant l'éternelle de son époque, mais qui est heureusement estompé par la drôlerie des 7 nains, Simplet et Grincheux en tête. N’oublions pas la méchante Reine dont la haine et la jalousie s’accorde avec sa beauté, et, transformé en Sorcière, n’en sera que plus affreuse et vile. Les décors somptueux, de la cour du château à la chaumière dans la clairière sont parfaitement en adéquation avec les sentiments des personnages. La séquence dans la forêt est sans doute la plus belle du film rajouté à d’excellentes scènes comiques malgré un scénario qui manque de dynamisme. Enfin le doublage, dont 3 versions ont été faites pour le film (1938, 1962 et 2001), avec une préférence pour celui de 1962 avec une Lucie Dolène excellente en Blanche-Neige, ainsi que pour la Reine, doublée par Claude Gensac, qui rend magnifiquement son côté femme fatale et inquiétant, et la Sorcière, incarnée brillamment par Marie Francey. Celui, hélas, de 2001, a perdu beaucoup en charme : La Reine et la Sorcière sont fades et B-N est insupportable au parlé. Heureusement que le chant de Rachel Pignot nous apaise plus dans ce film de tendresse et de cruauté.

Grand film d’animation pour un grand studio qui s’est créé, Blanche-Neige et les 7 nains restera gravé, tels les contes de fées écrits d’un Grimm ou d’un Perrault, dans la mémoire de millions d’enfants pour toujours. Mais sa suprématie dans le cinéma américain sera de courte durée car, un peu plus d'un an après, un autre film prendra sa place de plus gros succès du cinéma: Autant en emporte le vent de V. Flemming. Mais ça, c'est une autre histoire.
Davilon
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le 26 déc. 2014

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Davilon

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