À chaud, ça risque d'être très confus.
Frappée avant tout par une unité de temps qui semble être propre au film : tout y est à la fois lent, suspendu… et tendu à la limite du déséquilibre, de la fuite en avant. On entre dans une pièce comme on passe au jour suivant. Même le flash-back s'enchaîne au même rythme que les autres scènes - j'en avais une impression légèrement différente mais je pense que je l'ai construite après coup (en même temps, quoi de pire qu'un flash-back flou, penché, haché, couleur bistre ?)…

Un film ni français ni américain, où on retrouve des francophones familiers de la sphère Canetienne au milieu (ouf, ils ne se croisent pas) d'un casting ricain musclé et volontairement varié… J'aurais apprécié voir les tripes (pas à l'air, hin) de Schoenaerts un peu plus que ses épaules tankées, et voir un peu moins Cotillard (elle change jamais de style de jeu, en fait ?).

Fin attendue (enfin, 5 minutes avant, pas dès le début) (mais j'ai pas les yeux très aiguisés) et clins d'œil sympathiques. Des schémas relationnels hommes - femmes répétitifs, quelques poncifs, des rebondissements prévisibles, des personnages un peu caricaturaux.
Mais pour une fois, peut-être est-ce dû à mon état léthargique, aucun des personnages ne m'a franchement agacée (juste un peu, tous) et l'image était belle. HA et la musique aussi !! Une B.O. que j'écouterais bien sur la route, d'ailleurs.

Au final, ça m'aura semblé un peu longuet sans que je m'ennuie pour autant. Je n'ai pas été déçue parce que je m'attendais à pire, et pis parce que je n'ai pas de point de comparaison, n'ayant pas vu Les liens du sang (de 2008, c'est quand même osé de faire un remake aussi rapidement !).
Remarque : je n'ai aucune notion de la durée pendant laquelle s'est déroulée l'intrigue. J'veux dire, je pourrais calculer, avec le passage des saisons, les temps de cicatrisation, le déroulement d'une grossesse etc. Mais autant dans d'autres films on sait, même si ce n'est pas écrit en italique à l'écran, s'il s'est passé une semaine par ci ou deux ans par là, autant là… La somme totale des ellipses me laisse dans le flou chronologique.
Euphrosyne
6
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le 11 nov. 2013

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Euphrosyne

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