Blue Moon
Blue Moon

Film de Chung Shu-kai (2001)

Blue Moon (2001) - 月滿抱西環 / 93 min
Réalisateur : Chung Shu-kai - 鍾澍佳.
Acteurs principaux : Julian Cheung - 張智霖 ; Charmaine Sheh - 佘詩曼 ; William So- 蘇永康 ; Sherming Yiu - 姚樂怡.
Mots-clefs : Hong-Kong - Drame-Romantique - Enfant de Satan.


Le pitch :
Dans un commissariat Hongkongais, les couples se font et se défont, tandis que tapis dans le noir, un scénariste cruel attends le bon moment pour frapper.


Premières impressions :
Blue Moon est un petit film inconnu dans nos contrées que j’ai eu la chance, du moins le hasard, d’acheter il y a quelques mois dans un gros lots de VCD Hongkongais et qui se présente de prime abord comme une comédie romantique se déroulant dans un commissariat. Un film qui démarre plutôt bien, et qui présente plusieurs personnages et couples dans leurs quotidiens (un homme qui vit seul avec sa fille, un policier qui vit en décalé avec sa petite amie depuis cinq années et qui file le parfait amour, un garde barrière qui en pince pour la garde barrière de l’autre côté de la frontière etc.). Au fur et à mesure du film, des couples se défont, des amitiés naissent tandis que des collègues se rapprochent et que les aléas de la vie et du couple mettent chacun à rude épreuve. Sans être exceptionnel et si on passe au-dessus des musiques mièvres au piano, on se prend alors à apprécier la description des sentiments complexes de la vie adulte. En tout cas jusqu’au dernier tiers du film…Eh oui, si la première heure était un peu mièvre et clichée, elle fonctionnait assez bien malgré une réalisation peu inspirée dans son cadrage souvent décentré. Pourtant, on suivait agréablement l’évolution des différents personnages, connectés essentiellement par leur lieu de travail, en ne faisant pour la plupart que se croiser. L’aspect un peu décousu n’était pas gênant et donnait presque un petit aspect documentaire au film.


Seulement, le scénariste, que Satan joue au squash avec son âme, a dû se dire que son petit film devait mal se terminer, parce que le mièvre c’est chiant et rose, et que ça tâche les oreillers. Bref, après avoir découvert dans une scène touchante que le chef du poste de police passait tout son temps libre à visiter sa femme malade à l’hôpital et non pas à faire le tour des bars à prostitués comme il le laissait entendre, voici que la petite fille d’un des officiers, de 5 ou 6 ans se présente devant le poste pour montrer un joli dessin à son Papounet qui jusqu’ici s’était contenté de la nourrir de nouilles instantanées. Ah le fier papa ! Le film arrive vers sa fin et on s’attend donc tout naturellement à une scène tendre et pleine de chiale avec un papa qui s’excuse de ne pas assez passer de temps avec sa petite fifille ! Oui, mais non. Trop facile. Quand la puce traverse la route sous le regard attendri d’un officier de circulation, une voiture arrive par la gauche à grande vitesse et tamponne la môme sans même freiner, façon Gigi. Et puis alors, la scène n’est pas du tout suggérée, on voit littéralement une voiture traverser l’écran et taper la gamine par surimpression d’image ! Comme si ça ne suffisait pas, un type fait une prise d’otage dans le poste et colle une balle dans le buffet d’un des protagonistes qui termine dans les bras de sa jolie collègue à qui il vient de sauver la vie. S’en sort-il ? A priori oui, sauf si je confonds, puisque après une ellipse on le voit marcher dans la rue alors que sa collègue l’attend en préparant un petit repas à la maison… Repas qu’il ne mangera jamais puisqu’un type surgit, plante le flic avec une lame et disparait sans crier gare. Notre héros dont on aura suivi le doux rapprochement avec sa collègue tout au long du film, meurt tout seul dans une ruelle, et de jour… Image de cimetière et chansons triste, FIN. Le réalisateur vous remercie d’avoir suivi sa Rom-Com et vous dresse un doigt levé bien haut à votre petite sensiblerie de babtou fragile. Vous avez dit incohérent ? Bah ma bonne dame, c’est que ces choses-là, ça arrive sans prévenir alors pourquoi pas après tout ? Oui, la poussière de verre à respirer est offert par la maison.


Un avis sur les acteurs, la musique, les costumes ? Non c’est bon, la maison ferme le rideau rouge, il y a atelier tir au VCD dans l’arrière-cour.

GwenaelGermain
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Mes films chinois (HK compris), vu en 2020 et Les vcd vus

Créée

le 26 août 2020

Critique lue 42 fois

Critique lue 42 fois

Du même critique

Tomiris
GwenaelGermain
6

Jacen - Trip in Asia

Tomiris (2019) – 126 min Réalisateur : Akan Satayev Acteurs principaux : Almira Tursyn, Adil Akhmetov, Erkebulan Dairov. Mots-clefs : Kazakhstan ; guerrière ; péplum. Le pitch : L’histoire véridique...

10 j'aime

2

The Age of Shadows
GwenaelGermain
5

Jacen - Trip in Asia

The age of shadows (2016) - 밀정 / 140 min. Réalisateur : Kim Jee-Woon – 김지운. Acteurs Principaux : Song Kang-Ho – 송강호 ; Gong Yoo – 공유 ; Han Ji-Min – 한지민 ; Um Tae-Goo – 엄태구 ; Lee Byung-Hun –...

9 j'aime

8