Cela fait plus de vingt ans que la célèbre éponge, accompagnée de son meilleur ami Patrick, occupe une place importante sur nos écrans et dans la pop culture en général. Et c'est la troisième fois que la série produite par Nickelodeon s'adapte en format de long-métrage mais il s'agit là du premier film n'ayant pas été tourné du vivant de son créateur, Stephen Hillenburg, décédé en 2018. Ce qui peut expliquer ma déception... Mais voir une nouvelle aventure débarquer sur Netflix en période de confinement ravive notre nostalgie et notre âme d'enfant ! Dans Eponge en eaux troubles, alors que l'escargot de compagnie, Gary, est kidnappé, Bob se lance à sa recherche vers la Cité Perdue d'Atlantic City, où règne le roi Poseidon... Film avant tout familial et no prise de tête, cet épisode longue durée est dans l'esprit des deux films précédents ; un road movie délirant et coloré où la bêtise et la naïveté sont intacts. Certes, c'est divertissant, c'est joli, mais ça se repose un peu trop sur ses lauriers à mon goût, laissant les fans de la première heure sur leur faim. Se partageant entre images 3D et prises de vue réelles et incluant quelques caméos de stars, on ne peut s'empêcher de trouver certaines séquences sans grand intérêt... La bonne surprise, c'est l'apparition de Keanu Reeves, en buisson ardent, qui se marie bien à la fantaisie ambiante, poussant le trait de l'autodérision et de la déconnade. On a aussi le droit à un ajout non-nécessaire et purement promotionnel, qui souligne une nouvelle fois le manque d'idées des scénaristes : l'introduction du futur spin-off de Bob l'éponge qui nous plonge, via des flashbacks, dans l'enfance de nos héros... Avec ses passages à vide et ce concept criard qui se contente de remâcher un humour souvent lourd et déjà-vu, ce troisième film convainc beaucoup moins que ses prédécesseurs... et le visuel innovant qui fait peau neuve à la série originelle n'y peut pas grand chose. Cela dit, les plus jeunes s'en contenteront sans doute.