Qui mieux que Garrard Conley pouvait signer ce réquisitoire juste et émouvant sur les centres de conversion pour "remettre" les gays dans "le droit chemin". Aux États-Unis, plus de 700.000 personnes ont enduré ce genre de procédé et le titre du film comme du roman, "boy erased" (garçon effacé) , se justifie parfaitement. Car il s'agit de nier l'individu, sa personnalité...
Le jeune Lucas Hedges porte le film sur ses épaules avec une vérité criante, entouré d'un Russel Crowe en père pasteur intraitable et d'une Nicole Kidman en mère soumise qui pourtant saura casser le carcan patriarcat quand il le faudra. Un film à la mise en scène classique ponctué de flashbacks qui à défaut d'une construction originale offre une vision terrifiante de ces abus qui ont lieu au 21eme siècle...