Ma compagne a une fille de quatorze ans. Etant donné qu'elle ne peut pas regarder la télé les soirs de la semaine, nous lui permettons, le vendredi ou le samedi soir, de choisir le film à regarder (oui, j'ai une vie trépidante). Le résultat est que depuis la rentrée, je me tape parfois des comédies romantiques, parfois des films d'épouvante. Ma compagne a soumis l'idée de lui montrer "Le journal de Bridget Jones".
Le premier Bridget Jones, je l'avais déjà vu pas longtemps après sa sortie, j'avais dû rire deux fois, mais je n'en gardais pas vraiment un mauvais souvenir. Le genre était assez nouveau, on était dans cette période Sexe and The City, et toutes les femmes un peu actives ne juraient que par elle. On va dire qu'il faisait écho à une certaine sociologie.
Bref, il y a 3 semaines, je me le retape en famille. Connaissant déjà les meilleurs gags (toujours au nombre de deux), je n'ai pas ri mais j'ai juste esquissé un sourire. Enfin, il me semble. Si ça se trouve, je me détendais juste un peu les mâchoires engourdies par l'ennui, tant l'ensemble me semblait artificiel et has been.
Ma belle fille a bien aimé, mais à cet âge là, je le comprends.
En conséquence, j'ai passé le second opus (Bridget Jones, l'âge de raison) la semaine suivante. Tandis que je le trouvais encore plus chiant que le premier, ma compagne l'a trouvé moins bon, et je n'ai pas senti d'enthousiasme particulier chez ma belle-fille, mais visiblement pas de grande déception non plus puisqu'elle m'a demandé si je pouvais trouver le dernier.
Alors voila, on se l'est tapé vendredi soir.
Ma femme est partie se coucher au bout de 30 minutes, ma belle fille est restée mais pianotait en même temps sur son Iphone, quand à moi, mon unique intérêt a été de tenter de faire l'inventaire des opérations de chirurgie esthétique qu'avait subies Renée Zellweger, (et pourtant, si vous saviez comme je m'en contrefous...).
J'ai quasiment oublié le scénario tellement c'est con ou déjà vu. Devant une telle vacuité, Hugh Grant a certainement refusé de rempiler (astuce scénaristique, on assiste à son enterrement au début du film). Ou alors, le budget a été bouffé en droits musicaux car le film est gavé d'extraits afin de tenter de lui donner du rythme. En vain. J'avais un peu d'espoir en me disant que peut-être le générique de fin serait agréable, mais la playlist est tout aussi ringarde.
En 2016, à l'époque d'Amy Schumer et de Phoebe Waller-Bridge, il était absurde de réaliser un tel navet. D'ailleurs, même ma belle fille a trouvé ça lourdingue.