Ça commence comme un slasher banal sur un campus universitaire breton, où une étudiante est témoin du meurtre d'un professeur par un homme non-identifié car soigneusement dissimulé dans le seul buisson trônant au milieu de la cour du campus, et puis ben ça ne décolle jamais vraiment ma foi...
L'intention d'inscrire le scénario dans le folklore breton est louable mais c'est prévisible d'un bout à l'autre, super neuneu par moments et hyper naïf. Avec en prime un parti pris visuel... étonnant. Encore les armes druidiques pour enfants je veux bien, mais le chaudron vert fluo qui fume et les tatouages au feutre dans le dos c'est quand même digne d'un épisode de "Chair de Poule". Avec en plus cette image téléfilmesque et l'éclairage raté, ça donne quelque chose de très laid et factice. A l'image des stéréotypes qui servent de personnages d'ailleurs.
Niveau scénario ça alterne entre slasher cheapos et ambiance Club des Cinq, pour un mélange vraiment indigeste qui ne prends jamais vraiment. Au final ça ressemble plus à du Z avec les brouzoufs de Pathé derrière qu'à une série B...
Dans la dernière partie qui s'énerve légèrement on a donc deux jeunes filles en débardeur qui crapahutent dans une grotte avec un André Wilms qui ne se gêne pas pour en faire des tonnes en prof d'archéologie passionné qui, même avec une bastos dans la jambe, continue à hurler "LES VESTIGES ! RAMASSEZ LES VESTIGES !", en compagnie du craignos monster celtique et ses potes en long manteau sombre qui auraient pu sortir d'un bouquin de R.L. Stine. Un mix étrange entre une momie et un Uruk-Hai, qui se fait battre assez piteusement lors d'un combat risqué tellement épique qu'on nous met tout le passage au ralenti avec des bruitages tonitruants et une musique à s'en crever les tympans avec un dolmen. Happy-end, rideau, une scène post-générique incompréhensible, fini.
J'en attendais rien, je n'ai rien eu mais j'avais de la bière. Fair enough, mais même avec une bande de potes / pizza ça reste beaucoup trop mauvais pour être regardé comme le serait un nanar. Qui veut chasseeeer une migraineuh, n'a qu'à boire toujours du bon...