Brooklyn Village s'apparente un peu à une escroquerie. Sous couvert d'avoir paradé dans des festivals indépendants américains tout en se comparant à du Woody Allen, la bande annonce attire pour ce qui pourrait ressembler à un feel-good movie ; pourtant le film, assez court, se rate dans ses non-dits et dans son enclave bobo. La confrontation du monde adulte au monde des adolescents, qui par un héritage se retrouvent au milieu d'une querelle que personne ne souhaitait, a de quoi séduire mais ne fait pas pour autant une histoire qui tient la route. Il aurait fallut un scénario plus punchy avec des personnages plus charismatiques. La relation des deux adolescents est celle qui se porte le mieux à l'écran entre un ado effacé et un autre plus téméraire. Mais les sous-entendus entravent trop le film pour les laisser s'épanouir. Au final un court métrage aurait été plus adapté à la formule, car Ira Sachs aborde tout autant de sujets mais sans jamais vraiment les approfondir. Sans lui demander d'alourdir son propos, il aurait fallut instaurer plus de subtilité de narration dans le scénario pour alors se laisser porter.
Au final on ressort déçu d'une telle propagande, le film n'apportant pas vraiment son lot de fraîcheur, le spectateur lui se contentera d'oublier ce Brooklyn Village très joli sur le papier mais sans panache.