Tinder ou la marieuse, à chacun son remède.

Ce film parle des juifs. Voilà merci captain obvious ce sera tout! Non en fait pas vraiment, selon moi c'est plus que juste un juif au sein de sa communauté à New York. Parce qu'en fait le personnage principal est avant tout papa, veuf, looser et enfin juif.

Tout le film est poétique: la musique, les rituels religieux, la lumière, les chuchotements des prières avant de dormir. Du coup ça contrebalance avec la situation de ce papa carrément à la ramasse qui cumulent les echecs.
Un peu comme un vilain canard, tout le monde sait que c'est le boulet, celui qu'on montre à titre de menace. Perso dans ma famille c'était éboueur, je revois encore les yeux de mon beau-père exorbités "si tu travailles pas à l'école tu vas finir par ramasser les poubelles". Et
bien là c'est un peu pareil, "si tu t'habilles pas comme ça tu vas finir comme Menashé". Mais moi Menashé il me touche. Il tente de se dépatouiller de sortir la tête de l'eau, deux trois minutes de façon un peu maladroite parce qu'il est tout seul et dans une situation précaire. Mais il essaye au moins, pour son fils d'abord, puis pour un poulet. Je crois que je m'identifie un peu trop à ce mec aux doigts boudinés qui fait cramer son gateau aux funérailles de sa femme.
On pourrai croire que c'est une feignasse et que tout ses malheurs sont mérités mais il a juste un karma en carton et le chic pour se retrouver dans des situations dignent de M. Pignon