Après une séparation, un père et ses deux filles se retrouvent seuls, face à face. Alors que Mario s'accroche désespérément à celle qui est partie et ne reviendra pas, ses filles sont confrontées à l'amour. L'aînée rejette les sentiments comme une réaction à la séparation de ses parents, l'autre les découvre à ses dépens. Le père accumule les maladresses devant la plus petite qui lui rejette la faute de l'abandon de la mère, lui en veut même. Filmés au plus près, ces trois délaissés cohabitent tant bien que mal, doivent se comprendre, et accepter leur nouvelle vie. Si la plus grande le vit plutôt pas mal mais est déjà désabusée par la notion de couple, la plus jeune accepte mal le départ de sa mère. Le film est une belle leçon de vie, parfaitement interprétée, surtout par un Lanners irrésistible, et toujours ornée d'une musique classique appropriée. Tendre, mélancolique, la réalisatrice Claire Burger ne prend jamais parti. En effet, ici, même pour la mère ce n'est pas facile. Et en nous offrant un final irréel prônant la réconciliation, elle réussit un premier film pas si simple.