Tout en légèreté, grâce et sensibilité, Woody Allen filme les Etats-Unis comme de nombreux Eldorado utopiques et désenchantés. Peinture acerbe du milieu du cinéma comme une véritable esbroufe de sentiments où l'on se côtoie, s'aime et se sépare en une volée de champagne hors de prix.
A la manière d'un Hong Sang-Soo sous les strasses et paillettes dû en partie grâce à une photographie où tout, absolument tout brille, Café Society devient un pur boulevard mélancolique assez déchirant de simplicité, où le terrible maniérisme du système laisse place à la tristesse d'êtres comme vous et moi. La séquence finale, dans sa mise en scène façon "miroir" est ce que Woody Allen a fait de mieux depuis bien longtemps.
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