Bon, il y a le Woody Allen de « Match Point », de « Scoop », de « Vicky Cristina Barcelona »… et puis il y a celui-là : celui de « Whatevers Works », de « Minuit à Paris » ou bien encore de « Blue Jasmine ». Et pour être honnête, autant j’adore le premier, autant je suis totalement indifférent au second. Le problème de ce « Café Society », c’est qu’il est un pur produit de ce second Woody Allen. Car au fond, ce film ne raconte finalement pas grand-chose : il se contente juste de quelques schémas scénaristiques plus qu’usés, le tout n’étant qu’un prétexte pour mettre en place un univers dans lequel l’auteur aime se complaire… Alors oui, on va parler jusqu’à plus faim du monde du cinéma, de culture juive, mais aussi de strass et de paillettes, tout cela sur fond de belles images d’Epinal des années 1930... Alors certes, c’est mignon de voir chaque acteur faire son petit cabotinage dans son coin, mais au fond ça ne dit rien. C’est un plaisir gratuit que s’offre là l’auteur new-yorkais, sans réel effort de création. Alors après, tout dépendra de vous. Soit vous êtes client de ce genre d’atmosphère d’autosatisfaction et, dans le cas là, peut-être, vous y trouverez votre compte. Soit vous êtes comme moi, et vous allez hurler face à tous ces plans orangés que le film accompagne sans interruption par une musique de cabaret jazzy qui devient vite horripilante. Bref, rien de nouveau dans le monde de Woody Allen. Certains s’en contenteront peut-être, mais moi je trouve ça quand même bien triste…

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le 20 sept. 2017

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