Comédie qui pleure
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On attendait tellement plus d'un Woody Allen si alléchant sur le papier. Le visuel du film est magnifique (placements des acteurs, couleurs, lumières, agencement des décors...), pour cela Café Society semble être le travail d'un bon metteur en scène, nous plongeant dans des ambiances rétro, théâtrales, où tout fait vrai et faux à la fois. Mais l'intrigue n'est pas à la hauteur, clairement. Dommage, lorsqu'on voit le casting cinq étoiles, qui ne brille pas pour autant : Jesse Eisenberg nous donne une impression de To Rome With Love deuxième volume, Steve Carrel vieillissant se veut drôle et fin mais fait rarement mouche ici, ... Et, pour utiliser un terme dur, le scénario est anecdotique : une amourette contrariée sur fond de jeux de mots cyniques et "sur les Juifs" comme ce cher Woody Allen nous en a servi des dizaines, dont certains très bons. Difficile de ne pas penser à To Rome With Love, la petite mélodie en moins (tout de même remplacée par une sélection de bons sons qui sentent le 45 tours dépoussiéré et qu'on a hâte de refaire tourner). L'image est comme à son habitude très belle, la musique est passionnée de classiques envoûtants, et certains acteurs restent investis. Malheureusement, les gags de Juifs s'essoufflent pour les cinéphiles, de même que cette intrigue amoureuse proche de ce qui a déjà été fait... Si vous n'avez pas beaucoup d'Allen derrière vous pour comparer, pourquoi pas...
Créée
le 4 déc. 2020
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