Comédie qui pleure
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J'ai du mal avec les films de Woody Allen. Je trouve toujours qu'ils se laissent très bien voir, qu'ils "passent" bien. Aucun temps vraiment mort dans ses films.
Mais à côté je ne suis jamais, jamais, époustouflé, remué ou ému ne serait-ce qu'un petit peu. Il y a une distance entre nous et ce qui se passe à l'écran, les personnages, qui fait que l'expérience du spectateur reste très superficielle.
La mise en scène de Woody Allen me semble à l'opposé de celle de Kechiche par exemple, qui au contraire filme au plus près les corps, les longueurs, les silences, les gênes, pour arriver à une impression de réalité saisissante et passionnante (la vie d'adèle, mektoub my love canto uno).
Café Society baigne tout entier dans une bande-son jazz légère. Une voix-off explique et surligne tout ce qui se passe. Deux inconnus se sont mariés le temps d'une ellipse (impensable chez Kechiche !). Des types sont assassinés ou condamnés à mort sur la même musique guillerette du reste du film et ça n'a aucune conséquence, ça ne détruit rien, ne semble faire de mal à personne.
Le héros passe une bonne partie du film à essayer de piquer la copine d'un autre, bien ça aussi... Mais encore une fois, rien n'est vraiment sérieux chez Woody Allen. Il n'y a pas de souffrance.
Kristen Stewart est très belle. Blake Lively aussi, mais elle apparaît quoi, deux minutes dans tout le film ? J'aime bien sa scène où elle demande au héros, avec le sourire, s'il l'a déjà trompée. L'espace d'un instant, j'ai senti chez un personnage un truc vraiment triste et douloureux (et résigné).
Mais peut-être l'ai-je imaginé et ce personnage a-t-il juste le sourire collé aux lèvres ? Très brève scène de toute façon.
Je commence à avoir vu quelques Woody et mon constat se maintient de film en film (manhattan, vicky christina barcelona, l'homme irrationnel, match point, le rêve de cassandre).
Créée
le 23 janv. 2021
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