Comédie qui pleure
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Ce qui est le moins plaisant dans le cinéma de Woody Allen c'est son côté excluant. Et son Café Society l'est particulièrement en nous gavant de mondanités fatigantes. Le metteur en scène préfère passer son temps à faire interagir entre eux tout un tas de personnages antipathiques en oubliant totalement de diffuser de l'émotion.
Le long-métrage n'est pas spécialement mauvais, mais sa facilité à enchaîner les situations sans les pimenter avec un peu de tension et d'enjeux finit par lasser puis ennuyer. La distribution est tout de même convaincante, sans s'envoler on la sent impliqué, cependant Woody Allen vise une catégorie très précise de spectateurs en dressant les portraits de personnages sans profondeur aucune.
Tout y est artificiel jusque dans le semblant de thématiques qui ont du mal à s'imposer, d'autant que le mélange de plusieurs idées opposées se marie assez mal. Trop de personnages et d'embranchements qui aboutissent à du vide. Ce ton très détaché participe sûrement à ce sentiment de finalités creuses et futiles.
Café Society c'est narrativement un peu le petit téléfilm allemand du lundi après midi sur M6. C'est un peu vache, mais c'est avec ce sentiment que l'on ressort de ce nouveau Woody Allen. Cela captivera sans aucun mal les fans du genre, pour les autres la digestion sera plus compliquée.
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le 11 mai 2016
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