8.5: Les vestiges de l'amour
Les années 1980, Lombardie: Elio, 17 ans, vit une belle passion avec Marzia. Tout change lorsque Oliver, professeur d'archéologie, débarque dans la pension familiale pour seconder le père d'Elio dans ses travaux. Une attirance se dessine entre le professeur et son jeune Apollon. Mais à 17 ans, a-t-on la notion du désir réel, ou cela s'apparente-t-il à une épreuve?
Le voici donc cet Oscar de la meilleure adaptation écrit par James Ivory. Et l'exercice de montrer le désir sur toutes ses formes, sans choquer les moins progressistes était périlleux. Il est brillamment réussi.
La beauté des paysages italiens, le parfum des plantes et de l'eau, la gastronomie italienne et la pudeur du traitement : nos sens sont récompensés par cette troublante histoire d'amour. Ils sont tous mis à contribution et la saveur du film ne nous quitte pas.
Timothee Chalamet, présenté comme la révélation de ce début d'année, nous gratifie d'une prestation tout en retenue, tel Elio, et donc marquante. En Apollon, Arnie Hammer marque son territoire dans une composition inédite.
La musicalité est l'autre fil rouge: que ce soit au piano (séquence exquise sur Bach) ou par l'ultime chant évoquant à merveille le ressenti final d'Elio, elle contribue à cette quiétude ressentie par nos sens, de même que la compassion paternelle extraordinaire qui illustre que le bonheur, tout le monde le mérite. Si vous désirez également les ressentir, ce film est a recommander...