Yorgos Lanthimos signait déjà avec Canine en 2009 un film hors-du-commun comme il en a pris la bonne habitude depuis. Sulfureux qui plus est avec ce pitch franchement dérangeant, des parents séquestrent et éduquent leurs enfants d'une manière sadique les empêchant de sortir de la propriété et ayant même réussi à faire en sorte que ceux-ci ne le souhaitent nullement par toute une série de stratagème vicieux. La mise en scène de Lanthimos est clinique et rappelle un peu les méthodes d'un Michael Haneke, même dans les cadrages ainsi que du côté de la luminosité. Par contre au niveau philosophique, on pencherait plutôt des références chez Pasolini qui n'aurait certainement pas renié un tel sujet ! Avec la torture et manipulation psychologique, le sadisme, le nihilisme car les personnages sont totalement déconnectés des conventions sociales en terme de violence et de sexe ce qui donne parfois des comportements involontairement ridicules de leurs parts.