Un père une mère, un frère et deux sœurs vivent dans une maison isolée loin de tout…Dans un bled perdu en campagne si vous préférez. Des hauts murs à n’en plus finir entourent leur maison. Dans cette cellule familiale le père impose des règles strictes à sa famille et particulièrement envers ses enfants. Entrainement physique intensif, challenges à la limite du supportable, ils sont élevés à la dur. L’étape cruciale qui pourrait les faire sortir de la torpeur de ce foyer est la perte de leur canine, leur unique sésame afin de gouter la liberté.
Un huis clôt terrifiant. J’ai eu envie de vomir lors d’une scène tellement cela me semblait réel. Que ce soit la découverte de la sexualité du fils et l’importance que cela peut avoir aux yeux de son père, les échanges de « services » à coups de cunnilingus, tout m’a secoué. Le pouvoir de persuasion du père est redoutable, j’en suis restée bouche bée.
Les personnages principaux n’ont même pas de prénom donc pas d’identité propre. Le réalisateur Yorgos Lanthimos (The Lobster) à réussit à mettre en forme un système totalitaire à l’échelle d’une cellule familiale et je salue son travail pour ça. C’est un film qui m’a fait beaucoup réfléchir aussi à la parentalité et ce que l’on peut inculquer à ses enfants, ou ce que certains souhaitent leur faire croire, vous me suivez ?
Un film étrange avec une atmosphère étouffante. Ames sensibles s’abstenir.