Un film d'un vide profond, où ni l'intention, qui ne brille par ailleurs pas d'ingéniosité, ni la réalisation, médiocre, n'arrive à relever un niveau si bas que cela relève du mauvais goût.
CH est la représentation même du film qui tente de dénoncer et finit par reprendre tous les travers de ce qu'il cherche à représenter. En voulant critiquer une société d'image violentes et de voyeurisme souverain, CH ne fait que délivrer un film qui brille par une violence malsaine plus qu'horrifique, et parvient même à étendre ça à tous les niveaux : non seulement le film, tel qu'il est montré, est malsain, mais la réalisation-même l'est (cruauté animal, relations toxiques entres membres de la production...).
Pour être honnête, je n'ai même pas terminé le film. J'ai poussé le vice jusqu'au bout, continué alors même que le présupposé du film ne me plaisait pas. Mais au bout d'un moment, lorsque la réalisation ne convient pas, que le propos est vide et que ce qui est montré n'inspire qu'un malaise associé à du ridicule à outrance (sérieux, qui trouve ça crédible ?). Je me suis rendue compte que je devenais moi-même sujet à la démonstration qu'offrait le film : que le spectateur aime et se nourrit de l'abject et du sensationnel vulgaire. Alors j'ai préféré arrêter le visionnage et en rester-là.
Quoiqu'il en soit, c'est vraiment très naze.