Le pouvoir des images ! Du choc au racisme le plus basique.

Cannibal Holocaust est un film que l'on peut trouver attirant et repoussant en même temps, voire extrêmement repoussant. De la violence gratuite, avec des mutilations, viols, meurtres atroces, assassinat et tortures d'animaux qui ne demandaient qu'à vivre libres et tranquilles .... Ce film joue avec la partie la moins recommandable du spectateur : son attirance pour ce qui est malsain et primaire.

Au delà d'un film d'horreur, qui cherche à susciter l'angoisse et la peur, ce film se contente de montrer de longues scènes, avec un seul plan, dans lesquelles on voit des gens (et d'autres animaux, car oui, nous sommes des animaux, et ce film veut nous le prouver plus que jamais) se faire torturer sans presque aucun commentaire ou explication. Pourquoi ? Pas pour faire réfléchir, mais au contraire pour faire appel à la partie bête et méchante, esthétique mais dénuée d'intelligence, du cerveau des spectateurs.

La musique douce nous accompagne comme si nous allions faire un pique-nique au parc, alors que c'est tout le contraire. C'est une des réussites du film. La musique est tellement en décalage avec les images que le contraste est intéressant.

Les gens qui aiment ce film sont-ils attirés par le sadisme que peu d'autres réalisations osent nous montrer ? L'attitude des journalistes blancs en est un bon exemple.

Et si on réfléchissait ?

Pour les spectateurs qui, comme moi, aiment réfléchir, il est évident que ce film n'est qu'une série de cliché racistes sur des peuples d'Amazonie qui sont primitifs et dont le principal trait culturel est de se manger entre eux.

Donc, ce n'est pas un matériel fait pour se poser des questions, juste pour se laisser porter par des images toujours plus crues et cruelles. Ne rien attendre de ce film en dehors de ça ...