Film le plus applaudi du festival, Capharnaüm a su être à la hauteur de cette ovation, autant par son histoire que son casting.
Le jeune Zaïn fuit de chez ses parents pauvres et mal aimant. Entre débrouille, misère et sensibilité, l'enfant déambule dans les villes libanaises.
Avec un casting non professionnels, Nadine Labaki a su parfaitement diriger ses jeunes acteurs de façon à ce que le spectateur ait l'impression de regarder un documentaire. Le naturel dans le jeu d'acteur permet une certaine authenticité plus qu'appréciable et le film gagne alors en puissance.
D'autant que le message de la réalisatrice est fort et confère ainsi une certaine empathie pour les personnages de la part des spectateurs. Et malgré toute l'horreur de la situation, l'espoir subsiste et le message reste relativement positif.
Du point de vue de la mise en scène Labaki est restée sobre, reproduisant ainsi une sorte de reportage afin d'ancrer encore plus son film dans le réel: camera non-fixe, cadre très chargé, bruits extérieurs constants,... On sent encore cette volonté de la réalisatrice de s'approcher le plus possible de la réalité. Et ça marche !