C'est un peu comme si un enfant français se réveillait subitement dans un bidonville de Beyrouth... imaginez la crise qu'il ferait. Sauf que la crise semble juste, on n'y prête donc pas forcément attention. En tous les cas, la tête-à-claque qui joue le gamin le fait bien, et aurait presque l'air d'un véritable pauvre malheureux. J'ai failli pleurer à plusieurs reprises, but not quite. En tous les cas ce portrait de courage est remarquable, dans la ville sinistrée du Liban qu'est Beyrouth. On peut notamment supposer qu'avec de l'intelligence et du courage, on peut aussi commettre des crimes, tellement la situation est intenable. Je vois deux crimes ici : le plantage de couteau et la revente du bébé, mais sous une promesse de bon accueil... qui se révélera un mensonge éhonté. Stupéfaction. Les salauds en sont donc là ? Misère... et les parents indignes qui baisent à tire-larigot à un voile de leurs nombreux marmots, dont ils ne savent que faire et dont ils ignorent jusqu'à leur date de naissance... sous des apparences assez honorables ma foi.
Le film a le plein mérite de nous faire entrapercevoir la situation dans ce pays, point de départ de nombreux migrants... et on comprend pourquoi. C'est ainsi un des rares films qui m'a fait revoir mon opinion sur les migrants vus de France, pensant que c'était des idiots de risquer leur vie pour venir dans des pays où la situation des pauvres n'est guère meilleure... sans parler des camps de concentra... de réfugiés.