- Capitaine Phillips - c'est d'abord une intro purement orchestrée, omnisciente, qui présente en 10 minutes l'ampleur du décor et ses différents protagonistes.
Le Cap'taine Richard Phillips sort de son Amérique bien à lui, dit au revoir à sa femme façon - Seul au Monde -, tandis que loin de là sur d'autres terres, des hommes affamés par une organisation criminelle sont poussés dans leurs embarcations, précipités vers l'océan et la piraterie comme seul espoir dans la lutte extrême pour leur survie.
L'antagonisme est culturel, temporel, sociologique...vital. Les bases du face à face à venir sont posées.
Le synopsis ne s'en cache pas, il va arriver un truc pas cool au bon cap'taine.

Le récit construit son intrigue autour de dialogues magnétiques, de séquences cadrées au millimètre,
aussi des plans larges ouverts sur l'immensité pour redonner une bouffée d'air avant de revenir à davantage de trouble et de tension. Il y aura des convaincus et des sceptiques ; les rebondissements sont pourtant toujours équilibrés, bien intégrés dans l'histoire, maîtrisés, et occasions de scènes frémissantes et d'action oppressante.

Le pouvoir du film n'est pas seulement d'avoir réussi son pari à donner du sens et de la pertinence à l'usure des rôles ; il a aussi été de donner la parole à tous les personnages.
L'aventure transcende les conditions de tous et lorsque deux visions du monde diamétralement opposées s'entrechoquent, toutes deux se dépriment.
Les acteurs sont forts, un rôle taillé sur mesure pour Tom Hanks bien sûr, mais aussi et surtout des pirates charismatiques, intrigants, aidés d'une caméra-témoin qui les suit dans leur périple ahurissant ; puissants et empathiques, d'une détermination profondément bouleversante.

Des hommes déterminés ; Tableau de la détermination de l'homme, lorsque celui-ci est aspiré dans l'adversité.

L'Odyssée malvenue du navire marchand "Maersk Alabama", est convertie en un huis-clos retentissant qui malmène l'esprit entre violence et humanité.

- Capitaine Phillips - est réussi, époustouflant même.
Il secoue et prend aux tripes, jusqu'à une scène finale mémorable.
FPBdL

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8

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