L'épouvante parcimonieuse, c'est tellement bon !

J'ai vu beaucoup de films d'horreur et d'épouvante jusqu'à présent. C'est avec un grand plaisir que j'ai découvert Carrie au bal du diable (presque 40 ans après sa sortie ^^).


Carrie est une lycéenne qui n'a pas confiance en elle, mais elle va apprendre à faire confiance pour finalement se faire confiance. Regardez ce film pour savoir comment tout ça se passe. On voit le devenir d'un vilain petit canard, mais sans sursauts inutiles et paroles dénuées de sens. J'ai particulièrement apprécié une boucle qui a dû marquer plus d'un spectateur.


Quand Carrie est enfermée dans le réduit (confessionnal improvisé) par sa mère afin de prier sur le "péché" d'être devenue une femme, on voit une statue représentant une crucifixion. Le personnage qui est sur la croix ne ressemble pas vraiment à la représentation classique de Jésus, mais il nous apparaît familier. On comprend à la fin la prévision de la mort de la mère de Carrie. La mère étant la personne crucifiée. Cette boucle m'a fait me questionner sur sa raison d'être et j'ai compris le désir primaire de mort qui contraste avec l'amour pour sa mère. L'ambivalence est ainsi soulignée et est confirmée par la personnalité du personnage, une jeune femme en proie au doute, n'ayant jamais été initié à la réalité et faisant des découvertes que font des préadolescents et adolescents comme l'appartenance aux pairs, la puberté et les conflits avec les parents. Rappelons que Carrie est en dernière année de Lycée. Cette prise de conscience tardive de ces réalités sera fatale.


Pour résumer, ce film est pour moi l'exemple de ce qui fait un excellent film d'épouvante avec notamment l'environnement qui permet cette émergence, le personnage subissant et véhiculant cet effet et enfin un quiproquo qui sera fatal.
On ne se contente pas de faire se fermer des portes toutes seules ou simplement faire crier bêtement des personnes. L'imbrication des différentes scènes et l'articulation à partir de la première scène (celle de la douche) permettent tout au plus de se faire une idée du déroulement du film. Et la chute est pour cette raison d'autant plus efficace qu'on croit aller dans une direction, mais les choses ne se passent pas vraiment comme on peut le prévoir. Sauf bien sûr si vous avez lu le livre de Stephen King, cela va de soi.


Je ne vais pas plus vous spoiler, mais si l'épouvante est une simple curiosité ou une véritable passion, foncez louer ce film ou l'acheter, vous ne le regretterez pas !

LRDS
9
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le 25 août 2015

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