Casablanca : Entre espoir et terreur

Casablanca pose l’action dans la ville marocaine du même nom qui sert de lieu de passage pour les réfugiés d’Europe fuyant le nazisme et cherchant à trouver refuge aux Etats-Unis. Le film a la réputation d’être un classique absolu parmi les classiques, un accomplissement historique du cinéma, alors voyons si c’est mérité…
Je dois dire que je suis estomaqué en regardant ce film. Je ne vois pas comment le film aurait pu être mieux réalisé alors que je suis d’habitude le premier à pointer du doigt les détails qui ne gênent personne d’autre. La structure est classique mais rythmée. Le film est composé par trois acte de façon traditionnelle mais contrairement à beaucoup de films qui marquent ce découpage à larges coups de pinceaux bien visibles, Casablanca possède une construction fluide. Chaque scène demande la suivante et ça maintient le spectateur en haleine jusqu’à la fin du film.
Le film gagne à être regardé avec une seconde lecture. Le personnage de Rick et son évolution est également une représentation de la politique américaine vis à vis du conflit mondial.
J’ai également beaucoup aimé qu’il y ait différentes histoires comme cet autre couple qui cherche un visa qui néanmoins n'interpelle pas notre attention ni n'arrête l'intrigue principale un seul instant, elles se mêlent l’un à l’autre pour peindre la chaotique fresque de Casablanca : théâtre d’opposition de la moralité et de l’opportunisme.

Une réputation bien méritée.