Une inquiète valse-hésitation entre deux hommes

Rosalie, belle femme épanouie (Romy Schneider), vie heureuse auprès de César, industriel spécialisé dans le recyclage des métaux. César est d’origine populaire, d’un style gouailleur et exubérant (Yves Montand). Sympathique et généreux, il n’en reste pas moins un tantinet possessif, travers qu’il assume ouvertement. Or, à une soirée, elle retrouve David, un ancien amour, prenant les traits d’un homme doux, intellectuel et attentionné (M. Sami Frey). César se pose bien des questions, et Rosalie de plus en plus, au point d’aller rejoindre David, où César les retrouve dans une scène déchirante et assez pathétique pour lui, Rosalie lui manquant cruellement. L’esprit préoccupé par cet entre-deux instable, elle quitte également David. Inquiet, il va retrouver César pour dépêcher de ses nouvelles, mais, surpris, il n’en détient pas non plus, jusqu’à son énigmatique retour à l’heure du petit-déjeuner, le film finissant ainsi, de manière incertaine.
La gestion de son amour, son adaptation à l’autre, le doute face aux défauts de l’autre constituent autant de questions récurrentes, posées avec finesse par le cinéaste, qui assume ne pas détenir toutes les réponses, les personnages assumant leurs incertitudes.