Anachronique médiévale d'un chevalier en devenir sur fond de musique XXè siècle (Dont Queen, War, AC/DC).
Le personnage joué par Heath Ledger veut changer son destin, il est né rôturier mais, en bon opportuniste, profite de la mort du chevalier qu'il sert pour prendre sa place et participer à des tournois.
Dans son parcours initiatique il se fera des compagnons, dont un barde et une forgeronne et essayera de pécho la noble du coin (interprétée par Shannyn Sossamon qui, malgré ses cheveux long ici, garde son allure de punkette, presque une anachronie à elle seule). Pour l'anecdote sa suivante est interprétée par Bérénice Béjo, seule frenchie du film et son rôle est quasi muet.
Chevalier c'est plus de deux heures dans une ambiance bon enfant, un brin écœurante, à voir des chevaliers en armures se faire exploser des lances en balsa sur leurs armures stylées (la forgeronne copine d'Heath lui conçoit une armure spéciale et grave deux symboles « Nike » inversés sur le plastron d'où l'hilarante accroche de cette critique).
En effet, beaucoup, beaucoup de joutes dans le film (paye ton budget copeaux de bois), toutes filmées à l'identique et avec quasiment la même issue.
Le scénario est aussi mince que prévisible, l'écuyer se faisant passer pour chevalier, le deus ex machina sauveur, le méchant traître et veule car moins fort que le héros... Les costumes sont jolis, les personnages seraient presque attachants s'ils n'étaient pas niais.
C'est gentillet, le divertissement est honnête mais passé l'adolescence c'est dur d'accrocher, le film étant assez peu varié, les joutes redondantes et les anachronismes assumés constituent les seules originalités du film. C'est sympathique mais joust good enough.