Dans In the Mood for Love, ils achètent des nouilles pour se rencontrer : dans celui là c'est révolutionnaire ils commandent du poisson frit , du café et des salades chef : c'est franchement passionnant ... Cette obsession de la bouffe cacherait-elle une vacuité absolue ??
Avant et après l'amour, les amants jouent avec des boeings longs et effilés : Madame rêve comme disait Bashung mais sans que jamais le sentiment de sensualité ne nous effleure.
Résumons nous : c'est laid , des gros plans tremblés et flous, sans respiration, sans lumière, sans aucune grâce et frimeurs tellement frimeurs : tiens je vais allumer 30 bougies et donc faire croire que je suis un artiste, et puis je vais bouger ma caméra en tous sens pour faire croire que j'ai une idée de mise en scène. Ce genre de film me rappelle toujours le gag saugrenu de Woody Allen qui dit se laver les dents en laissant la brosse immobile et en secouant la tête en tous sens : les mouvements de caméra intempestifs de tous ces pseudo cinéastes me font le même effet sans toutefois me faire rire autant.
Par ailleurs, des dialogues creux, même pas quotidiens, même pas réalistes, ni poétiques, ni barrés, ni romantiques juste prétentieux - Je ne connais pas assez le chinois pour apprécier l' interprétation des dits dialogues, mais leur manière de laisser traîner les dernières syllabes de chaque phrase en montant le son m' a franchement gonflé, par son côté à la fois geignard et bêtement hurleur.
Pas d'histoire, bien évidemment, on est dans le cinéma moderne , une sempiternelle nouvelle vague où sous prétexte de révolutionner les procédés narratifs, on nous inflige une vacuité absolue, sans émotion, sans personnage ( l'héroïne ne fait que hurler pour couvrir la musique sans jamais rien dire d'intéressant, heureusement que je suis vieux je me demande comment j'aurais pu tomber amoureux de jeunettes aussi creuses, aussi pitoyablement vides )
Et la musique gueularde, répétitive (WKW m'a dégouté de California Dreaming à force de le ressasser pour rien ) , pseudo branchée ne fait qu'accentuer le mal de crâne qu'on a chopé en suivant la caméra hystérique, çà hurle en illustrant des images sans intérêt : je range des boites de conserves, je frappe mon lit avec des peluches, je hurle sur mon lit avec des gants mapa roses, je passe un plumeau mauve (c'est coloré, c'est jeune, c'est moderne) , bref des activités de débile moyenne et si cette foutue caméra continue à bouger dans tous les sens, je sens que moi spectateur je vais gerber tous les poissons frits, les nouilles et les lychees que tous ces imbéciles ont ingérés devant moi depuis 1h40.
Wong Kar Wai nous crache un cinéma gratuit et sans enjeu, frimeur et répétitif, hystérique et creux où le mouvement et le bruit semblent le fond et la raison d'être d'oeuvres qui ne racontent rien, restent à la surface des choses et dissimulent leur vacuité derrière des affèteries et des faux semblants pseudo modernes;
Wong Kar Wai fait toujours le même film, c'est l'idée qu'il se fait du style;
Wong Kar Wai préfère parler des nouilles que des gens, ou plus exactement les placent au même niveau : l'antithèse de John Ford et de son '' It was my steak, Valance '' où la bouffe sert de déclencheur à la dramaturgie.
Au contraire chez WKW, les films pourraient s'étaler sur des journées entières sans qu'aucun élément de dramaturgie ne soit jamais mis en valeur, à travers la bouffe ou quoi que ce soit;
Wong Kar Wai nous saoule d'images redondantes et inutiles, et de sons (musiques et dialogues) répétitifs et inanes;
Wong Kar Wai, une certaine image de la mort d'un cinéma qui ne va nulle part.