Citizen Dog est un ovni cinématographique, classé dans un genre totalement à part, ce film surprendra le public occidental de par son coté déjanté, son humour simple et enfantin. Ainsi, c’est avec simplicité et humanité que le réalisateur nous montre une histoire d’amour de série B entre deux Thaïlandais, Bod et Jin.

Singulier est le seul mot qui me vient pour qualifier l’humour du film. Rappelant les Monty Python dans sa lenteur et son comique de situation, Transpotting pour ses délires mythiques et Help Me Eros pour son coté décalé, Citizen Dog fait partis de ces films qui vous emportent avec eux, qui vous plongent dans leur histoire et ne vous laisse sortir qu’après vous avoir choqué et ému.

Le spectateur est tellement surpris de découvrir une vision si différente, si attendrie et si observatrice qu’il en perd ses repères. Pour apprécier Citizen Dog il faut accepter d’oublier se qu’on a déjà vu ou entendu car à aucun moment il n’est comparable. Le réalisateur prend une liberté totale à raconter son histoire, sans jamais s’inquiéter des limites. Ainsi il créé son propre genre, son propre univers.

Cependant le scénario finit vite par énerver. Alors qu’au début du film, le spectateur découvre avec amusement la vie du héro, très vite l’histoire prend le dessus sur l’ambiance. La légère histoire d’amour devient alors pompeuse et l’on finit par se croire en 1990 devant le feuilleton de midi. Le film n’en finit plus dans les longueurs, dans les scènes cucul et lourdes jouées par des acteurs tellement froid qu’ils en deviennent soulant.

C’est donc un film déséquilibré mais pourtant magnifique. Alternant entre délire, humour et romantisme lourd. Voulant traiter un sujet trop large, le réalisateur se perd dans son flot interminable d’idées toutes aussi géniales. Au final, Citizen Dog ne peut laisser indifférent; en faisant un effort pour oublier ses défauts, le spectateur y trouvera un film magnifique et singulier.
SlimGus
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le 1 nov. 2012

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Gaylord G

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