Pour Joseph L Mankiewicz... et Roddy McDowall

Cléopâtre (Cleopatra) est une grosse production Hollywoodienne réalisé par Joseph L. Mankiewicz, écrite par Joseph L. Mankiewicz, Ranald MacDougall, Sidney Buchman, d’après Plutarque, Suétone, Appien et The Life and Times of Cleopatra de C.M. Franzero... qui raconte l'histoire de la rencontre de Jules César (superbe Rex Harrison) un général, homme politique et écrivain romain (sujet a des crises d’épilepsie) qui se fit nommer dictateur à vie avant de se faire assassiné par une conspiration de sénateurs (dont Brutus (joué par Kenneth Haigh) qui donna le coup de couteau fatal)... et de Cléopâtre (jouée par une Elizabeth Taylor trop Hollywoodienne pour être une Reine Courtisane...) une future reine d'Égypte et soeur du Pharaon Ptolémée XIII (joué par Richard O'Sullivan)... qui deviendra la Maitresse du Général Marc Antoine (joué par un Richard Burton... parfois très bien dont entre autres dans la scéne de sa fuite en avant devant l'armada Navale Romaine) un fidèle lieutenant de Jules César aprés la mort de ce dernier... et l'arrivée au pouvoir comme Premier Empereur de Rome d’Augustes Caius Octavius (joué par un superbe Roddy McDowall... qui bouffe la vedette au couple Burton/Taylor)...
Le film qui a failli couté a la carriere du cinéaste Joseph L Mankiewicz (heureusement qu'il a réalisé par la suite Guêpier pour trois abeilles (The Honey Pot), Le Reptile (There was a Crooked Man) et Le Limier (Sleuth)... son dernier chef d'oeuvre) lequel remplace Rouben Mamoulian... et au producteur et président de la 20th Century Fox Spyros Skouras... qui sera remplacer par Darryl F. Zanuck qui limitera la casse avec Le Jour le plus long...
Le film qui couta le plus cher d'Hollywood (44 millions de dollars (aujourd'hui 340 millions)... alors que le budget initial était évalué à 2 millions de dollars...) et qui a fait connaitre le couple d'amant infernal Richard Burton/Élisabeth Taylor... tomber éperdument amoureux l’un de l’autre sur le tournage qui a débuté en 1960 pour finir en 1962...
Un très long métrage de 192 minutes (a sa sortie) a 248 minutes (version définitive visible aujourd'hui) en passant par 320 minutes la version Director’s cut (invisible aujourd'hui)... au superbe casting ou on trouve Élisabeth Taylor (excellente dans Soudain l’été dernier), Rex Harrison dans un role initialement prévu pour Laurence Olivier et Peter Finch... Richard Burton dans le role Marc Antoine (role prévu pour le très fade Stephen Boyd (ouf !)... lesquels sont secondés par Roddy McDowall (magnifique)... Hume Cronyn qui joue l'astronome Grec Sosigène d'Alexandrie... Andrew Keir qui joue le General Agrippa (un futur sénateur proche d'Octavius...)... le toujours très bon Martin Landau qui joue le General Rufio (un fidèle de Marc Antoine).... Robert Stephens qui joue le Sénateur Germanicus... Francesca Annis qui joue Eiras la fidèle servante de Cléopâtre... Jean Marsh qui joue Octavie (l'épouse de Marc Antoine)... Michael Hordern qui joue Cicéron un opportuniste versatile larvée de Pompée puis de César... John Hoyt qui joue le Sénateur Cassius membre éminent du complot de l'assassinat de Jules César...
Enfin bref, le film de tous les superlatifs : un monument de quatre heures, au tournage titanesque et rocambolesque, qui mit son studio au bord de la faillite, avec moyens énormes, distribution de têtes d’affiches, caprices de stars, multiples reconstructions de décors, projet de cinq ans et tournage étalé sur deux ans, interrompu de nombreuses fois... a la fois spectaculaire, Hollywoodien (trop parfois comme la scéne de l'arrivée de Cléopâtre a Rome) et fascinant malgré sa longueur (surtout sur la seconde partie ou le couple Marc Antoine/Cléopâtre devient le couple Richard Burton/Elizabeth Taylor qui a eu quatre Oscars (sur neuf nominations dont une pour Rex Harrison) très mérité pour la meilleure photographie (Léon Shamroy)... la meilleure direction artistique (superbes décors grandeur nature)... les meilleurs costumes pour Irène Sharaff, Vittorio Nino Novarese, Renie... et les effets visuels... Tout en oubliant injustement l'interpretation de Roddy McDowall.... Dommage.